Antwerpen: Le MAS (Museum aan de Stroom)

Temps: venteux avec pointes de soleil

Le port historique d'Anvers est un endroit magique où se rencontre l'échelle humaine des petites maisons et des rues étroites  et celle des navires et bâtiments destinés à braver les océans... Sorte de Porte vers le lointain. Il y a encore quelques années le lieu était désolé, vide de son activité passée mais riche d'un potentiel d'imagination incroyable. Aujourd'hui la ville recolonise les anciens docks et l'unes des pierres de cette colonisation est le Museum aan de Stroom. 


Dead skull de Luc Tuymans
Le MAS (ici) est implanté au milieu du port historique d'Anvers entre les Bonapartdok et Wilhemdok sur un "lopin de terre" jadis occupé par la maison de la Hanse (nom du lopin de terre "Hanzestedenplein"). 
Le musée ouvert en 2011 et dessiné par le bureau Neutelings Riedijk (ici) est une sorte de démultiplication du sol de la place qui in fine forme une tour panoramique d'une dizaine d'étage, sorte de promenade urbaine verticale(1). Des escaliers mécaniques emmènent le visiteur d'étages en étages lui faisant découvrir à chaque pallier un nouveau panorama, un nouveau point de vue sur la ville, le port, l'Escaut et leurs relations.


De grands carreaux de pierres rouges sont utilisés pour revêtir l'ensemble des sols et des façades ce qui rend plus flou la limite entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment... De même les vitres courbes offre au visiteur de lieux "d'intimisation", de positions privilégiées par rapport au panorama qu'il est en train de regarder. En quelque sorte pouvoir profiter seul d'une vue entouré d'une multitude; ce dispositif est également mis en oeuvre par le banc ondulée de la terrasse du Parc Güell (Gaudi) (ici) de Barcelone .




 Le coeur de l'édifice est occupé par différentes salles d'expositions tantôt de peintures... tantôt d'art premier... sans oublier les nombreuses maquettes de bateaux et autres cartes anciennes. Le premier étage est destiné à la "réserve accessible": dans la pénombre se découpent les formes des tableaux, de bouquets de fleurs séchées mis sous cloches de verres, de statuettes en faïences... L'ouverture des tiroirs de rangement non identifiés provoque surprise et plaisir à la découverte de plastrons d'armures type renaissance, de vieux sextants et autres boussoles, de bijoux venus de loins... réminiscences de fouilles dans les commodes de Grand-mère.



 (1) site du Mas (ici)

aussi sur Twitter @bxlrio

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