11 octobre: Takaragawa onsen

Temps: encore une belle journée d'automne

Une fois n'est pas coutume nous primes le shinkansen (train à grande vitesse dont la locomotive a l'allure d'une chaussure de sport supersonic et tirant des wagons à 2 étages!) en fin de matinée...jusqu'à la gare de Jomo kogen perdue dans les montagnes au nord de Tokyo... (à l'ouest de Nikko). Ensuite, un premier bus nous a amené à la gare de Minami, petite ville toujours perdue au beau milieu des montagnes japonaises. Le paysage a des airs de Suisse... avec les pistes de skis mais sans les vaches et les alpages... Les montagnes sont fort abruptes, mais pas très hautes et couvertes de conifères... La route serpente... serpente toujours plus haut.

A la gare de Minami, changement de bus! Un deuxième nous emmène encore plus loin dans les montagnes... Enfin les panneaux routiers annoncent Takaragawa. Au milieu d'une ascension, le bus s'arrête au centre d'un parking, le chauffeur nous fait comprendre que c'est ici Takaragawa... Il n'y a qu'une maison... Immédiatement, un troisième (mini-) bus nous descend dans le creux de la vallée. Là, un parking plein nous accueille. Le Minibus nous laisse à l'entrée d'un chalet.  

Après les 2h30 - 3h de trajet nous voici enfin devant le onsen.

Un onsen est un bain thermal dont l'eau est chauffée "naturellement"... Celui-ci a la particularité d'être en milieu naturel de part et d'autre de la rivière Takaragawa...

Les bains sont presque situés au niveau de la rivière... Nous devons encore descendre quelques dizaines de mètres. Le chemin traverse la "buvette", un antiquaire, passe devant les cages de jeunes ours recueillis par "les bains"... 

La plupart des bains sont mixtes. Aucun maillot de bain n'est permis (les femmes doivent porter une serviette de bain autour du corps dans les bains mixtes - pas très pratique). 

Les différents bassins se disposent de part et d'autres de la rivière. Un pont en cordes permet de rejoindre l'autre rive. La rivière torrentueuse et toute proche.

Des ardoises tapissent le sol menant au bain, quelques marches permettent de rentrer dans l'eau. Dans le bassin, des pierres à différentes hauteurs servent de siège. Dans un coin sied une lanterne en pierre, dans autre une longue hampe en bambou crache une eau fraiche.

L'eau du bain est chaude et fumante à sa sortie de la montagne. Elle se refroidit graduellement dans le bain, si bien que les occupants se positionnent en fonction de la température de celle-ci dans le bassin.

Dans le bain réservé aux femmes, moins peuplé que les bains mixtes, évoluaient jeunes enfants, leurs mères et grand-mères sous l'œil tendre d'une "madone" bouddhiste. Récréation familiale!

Serviettes sur le front, infusant dans un liquide clair et transparent, une foule variée et de tous âges (couples, famille, hommes seuls) barbotait tranquillement. 

Après bonne heure de trempage et d'intense bonheur, les jambes en coton, les mains ridées, nous sommes sortis du onsen et reprîmes la route vers Tokyo...

Le milieu aqueux étant nocif pour l'appareil photo vous comprendrez aisément, le peu d'images accompagnant ce billet...

Pour quelques images voici le site du onsen (ici)